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Relations Publiques

La rumeur se propage en entreprise
Deux tiers des salariés français apprennent les choses importantes concernant leur entreprise grâce à la rumeur. Un manager sur deux est également informé ainsi.
Deux tiers des salariés français se disent informés sur l'évolution de leur entreprise par le biais des rumeurs. Par comparaison, au Danemark cette proportion n'atteint que 41 % des salariés. Tels sont les grands résultats d'une étude européenne menée par le cabinet ISR sur les interactions entre la communication et le style de management au sein des entreprises.
Situation dégradée chez les employés
Selon cette enquête, deux pays européens apparaissent davantage exposés à la mécanique du "tam-tam interne" : le Royaume-Uni et la France. Dans ces deux pays, 67 % des salariés estiment apprendre les choses importantes sur leur entreprise grâce à la rumeur, et ce avant tout autre canal de communication. Mais c'est en France que la puissance de la rumeur s'est amplifiée ces dernières années, la part des salariés ainsi informés ayant progressé de huit points depuis 2000. "La situation s'est dégradée en France essentiellement au niveau des non-cadres, précise Douglas Rosane, directeur d'ISR France. Les managers français apparaissent en revanche moins otages des rumeurs. En tout cas, la proportion n'a pas évolué au sein de cette population. En moyenne, un cadre français sur deux se dit informé via la rumeur."

Déficit d'information interne = rumeurs
Cette progression de la rumeur au sein des entreprises françaises ne serait pas, selon l'étude, le simple résultat d'une passion nouvelle des salariés envers les ragots. La montée en puissance de la rumeur serait plutôt la conséquence directe d'un déficit en matière de communication interne. "Les entreprises s'inscrivent de plus en plus dans des objectifs à court terme, analyse Douglas Rosane. Or cette tendance empêche le management de communiquer à moyen ou à long terme, donc laisse du champ libre aux attentes, voire aux fantasmes, des salariés." Dans cet environnement, les rumeurs, souvent porteuses de désirs ou de craintes ancrés chez les salariés, peuvent donc porter directement atteinte à la motivation des salariés.
Rumeurs = malentendus
Au-delà de son impact sur la motivation, la rumeur peut être source de malentendus profonds dans l'environnement professionnel. "Dans ce domaine, les cas sont très nombreux. Je connais une entreprise française qui a décidé, pour soutenir la cohésion, de communiquer sur son image hexagonale à l'interne au moment où elle ouvrait une succursale en Asie. Cette idée s'est transformée chez les salariés en rumeur sur la délocalisation de la production, chose qui n'était absolument pas prévue par l'entreprise."

Managers peu formés à communiquer
Le management dispose d'un rôle évident pour éviter ces situations périlleuses ou dommageables pour l'efficacité de l'entreprise. A la fois tampon et courroie de transmission, le management doit être capable de "tuer dans l'oeuf" la rumeur par une communication de terrain. "Sur ce point, il apparaît qu'en France la fracture est de plus en plus importante entre la vie de l'entreprise et les salariés, estime Douglas Rosane. La formation française des managers est encore trop technique et néglige la communication."
On notera pour finir que cette étude intervient dans un contexte très particulier : celui de la directive européenne du 11 mars 2002 qui oblige les entreprises à informer sur des points précis ses salariés si ceux-ci sont plus de 10 % à en faire la demande. La directive concerne pour l'heure les entreprises de plus de 150 salariés. Mais dès 2008, toutes les entreprises de plus de 50 salariés devraient être concernées. Avec cette directive, les entreprises devront se méfier de la rumeur qui prend de l'ampleur." JdM.
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